C’est un article paru dans Bloomberg qui fait état de ce problème aux Etats-Unis. Ainsi, seulement un tiers des Américains disposent d'une forme de planification successorale. Pour les autres, leurs proches se retrouvent à naviguer "dans un processus bureaucratique décourageant".
L’article cite plusieurs témoignages de galères administratives pour les familles des disparus. Les autorités, conscientes des problèmes qu'un décès non anticipé peuvent poser, encouragent donc officiellement chacun à écrire ses dernières volontés.
"Leurs finances n’étaient pas compliquées: certains comptes bancaires, des polices d’assurance-vie, des cartes de crédit. Pourtant, plusieurs mois et deux douzaines de certificats de décès plus tard, la paperasse n'arrête pas d'arriver. «C’est bouleversant de rentrer à la maison après huit heures de travail et de parcourir des centaines de pages de documents», a déclaré Pabatao, 30 ans, qui vit à Palisades Park, dans le New Jersey. "C'est beaucoup plus de travail que je ne le pensais."
"Le retraité Rob Carmona, dans le Bronx à New York, est une autre personne aux prises avec les retombées d'un décès lié au Covid. Son jeune frère Raul Carmona, 61 ans, est décédé en avril, laissant des économies modestes, une pension de travailleur de la ville et un bail sur un appartement coopératif. Au cours des six dernières années, Raul Carmona a partagé sa maison avec leur neveu, qui risque maintenant d'être expulsé si Rob Carmona n'est pas en mesure de prendre légalement le contrôle du bail."
"Lorsque Redding, âgé de 59 ans, est décédé le 25 mars, sa femme Dana a supposé que ses biens, y compris les biens immobiliers, lui seraient transférés directement. Mais la loi du Maryland stipule que sans testament contraire, après les premiers 15 000 $, la valeur d'une succession doit être répartie également entre un conjoint et les enfants. Dans ce cas, une fille d'un précédent mariage. Il n'y a pas d'animosité entre les deux survivants, mais Dana Redding regrette de ne pas s'être arrangée avant qu'il ne soit trop tard. «Nous avons en quelque sorte traîné les pieds», a-t-elle déclaré. "Maintenant, je sais qu'il ne faut pas perdre de temps.""
Qu’en est-il en France ? Beaucoup de témoignages sont apparus également sur les réseaux sociaux au printemps, lors de la première vague de Covid-19. Des personnes qui se retrouvaient démunies face à la perte soudaine de leurs parents et face aux nombreuses démarches à réaliser ou qui se sont retrouvées dans des situations pour le moins inconfortables car rien n'avait été anticipé.
Et vous? Avez-vous pensé à mettre vos proches à l'abri?
Lien de l'article de Bloomberg
page esprit tranquille page testament don obsèques héritiers succession héritage deuil donation décès
Articles similaires
L’avenir du testament en discussion
Le Congrès des notaires a eu lieu la semaine dernière et il avait pour thématique « PROTEGER - les proches - les vulnérables - le logement - les droits ». On retrouve les sujets de discussion dans l…
Les directives anticipées - De quoi parle-t-on ?
Toute personne majeure peut préciser ses souhaits concernant sa fin de vie. Cette déclaration écrite s'appelle "directives anticipées" et permettra aux médecins, le moment venu, de prendre leurs décis…
Contrats d’assurance en déshérence
L'assurance-vie est le premier moyen d'épargne en France et représente 25 milliards d'euros de collecte annuelle. Lorsque le contrat d’assurance vie arrive à son terme, le versement est effectué aupr&…